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Parents de prématurés

La prématurité

Chaque jour, 165 bébés naissent prématurément, c'est à dire un bébé toutes les 9 minutes. chaque année, près de 60 000 bébés naissent ainsi.

 


On distingue 3 niveaux de prématurité

La prématurité moyenne

Elle concerne les naissances entre 32et la 36 SA (7 à 8 moisde grossesse). Les bébés sont transférés en générale dans un service de néonatalogie.

 

La grande prématurité 

Elle concerne les bébés nés entre la 28e et la 32e SA (6 à 7 mois de grossesse). Ces bébés demandent des soins particuliers qui leur seront donnés en général dans les services de réanimation néonatale.

 

La très grande prématurité

Elle concerne les naissance avant 28 SA (avant 6 mois de grossesse). Ces bébés seront dans un service de réanimation néonatale.

 

 

Deux types de déclencheur de prématurité

La prématurité spontanée - 60%

Le travail commence avant le terme, c'est généralement la conséquence d'une rupture prématurée des membranes ou d'un environnement infectieux.

 

La prématurité induite - 40%

Elle est décidée par l'équipe médicale, soit de manière programmée, soit par accouchement en urgence. La prématurité induite est due aux risques encourus pour la mère et/ou l'enfant (hypertension artérielle sévère, de retard de croissance grave (RCIU) ou d'hémorragie maternelle...).

 

 

Sources

https://www.sosprema.com/page/173829-la-prematurite

http://www.dhu-risques-grossesse.org/fr/thematiques/prematurite

Et la maman...

Mettre au monde un bébé prématuré est une épreuve en soi. Mais il faut également vivre cela tout en gérant sa convalescence, le traumatisme psychologique et l'entrée dans un monde dans lequel personne n'est préparé.

 

Il est important pour la maman de ne pas culpabiliser. Si la grossesse n'a pas été menée à terme, ce n'est aucunement de sa faute. Elle devra ensuite faire le deuil de sa fin de grossesse, de ne pas pouvoir accoucher normalement, le deuil de ne pas pouvoir serrer son bébé dans ses bras après l'accouchement, le deuil d'un bébé né à terme, qu'elle n'amènera avec elle à la maison dans l'immédiat. A la place, elle devra parfois attendre plusieurs jours pour revoir son bébé. Elle devra donc gérer l'absence du bébé dans son ventre et de ne plus l'avoir auprès d'elle. Elle devra se plonger et apprivoiser un milieu ultra médicalisé. Et elle devra rentrée à la maison après chaque visite sans son bébé s'il n'y a pas de chambre mère-enfant dans le service.

 

Lorsque un bébé nait prématurément, il est possible pour des raisons de santé que le bébé ait besoin de soins spécifiques qui ne soient pas réalisables dans l’hôpital où il est né. Dans ce cas, le bébé doit être transféré dans un autre hôpital, parfois à plus de 100 km du domicile des parents. Il n'est malheureusement pas toujours possible de faire un rapprochement mère-enfant immédiatement. Pour beaucoup, lorsqu'une césarienne a été réalisée en urgence, il leur est donc impossible de parler d'accouchement. Il est donc difficile dans ces conditions de se sentir maman.

 

La maman doit également gérer ses hormones. En fin de grossesse, la chute des hormones environs 3 jours après l'accouchement est déjà spectaculaire. Le fait d'accoucher prématurément chamboule le corps et rend cela plus difficile à vivre. Le contexte n'aidant pas à le vivre avec le recul nécessaire. Tout cela devrait rentrer dans l'ordre avec le temps ou au retour de couche.

 

Voir son bébé dans un des services de néonatalogie est une épreuve très dure. Devoir attendre pour prendre soin de son enfant, le prendre dans ses bras, l'embrasser, faire du peau à peau... autant de choses qui seront terribles à faire. Tout devient inaccessible, dans ce tourbillon qui entoure les parents. Tout ces interdits, toutes ces précautions, tous ces mots compliqués que les parents ont du mal à entendre se mêlent aux bips incessants des moniteurs de tous ces minis bébés. Chaque maman sera auprès de son bébé comme elle pourra et voudra, suivant le contexte. Que ce soit 2h par jour ou 10h, tous les jours ou quelques fois dans la semaines, toutes les mamans ne pourront pas être auprès de bébé comme elle le souhaite. Tout dépendra notamment de sa santé, de la distance entre le logement familiale et de l’hôpital, de la possibilité de faire les trajets.

 

Les jours passés en réanimation ou à la maternité seront importants pour commencer à se remettre sur pied. Selon les raisons de la naissance prématurée et du déclenchement de l'accouchement, la convalescence peut être parfois très longue, et les soins assez lourds. Durant ces premiers jours, les choses vont commencer à se mettre en place. Les parents vont commencer à faire connaissance avec leur mini bébé, son lieu de vie pour les prochains jours ou prochains mois, le personnel qui va s'en occuper.

Les parents devront également réaliser toutes les démarches administratives liées à la naissance de leur bébé, mais aussi celles liés au contexte (demandes particulières de congé, de financements, trouver un logement pour se rapprocher de bébé...).

 

Entre les trajets à l’hôpital, l'organisation de cette nouvelle vie temporaire, l’organisation de l'arrivée de bébé à la maison, les soins de la maman, il est important de se planifier des temps de repos pour souffler. Le corps sait se mettre sur "Off", en fonctionnant automatiquement pour se mettre en sécurité, mais il ne faut pas oublier de se préserver. N'ayez aucune gêne à demander de l'aide auprès de vos proches (trajets à l’hôpital si le papa doit retourner travailler, l'entretien de la maison, réaliser des repas, faire les courses, s'occuper des ainés...).

 

L'annonce de la naissance est censée être un moment de joie. Dans ce contexte, il peut être difficile de l'annoncer aux proches et aux amis. Il est parfois recommandé par le milieu médical d'attendre quelques jours pour l'annonce officielle en dehors du cercle familial. Cela permettra d'avoir le recule et plus de temps pour gérer la multitude de messages et d'appels de vos proches.

 

Dans le service de néonatalogie et dans la maternité, de nombreux spécialistes sont présents pour s'occuper du bébé, mais également des parents. Ne pas hésiter à prendre autant de rendez vous que vous l'on estime avoir besoin. Le personnel médical est à l'écoute des parents et est le plus à même d'aider les parents, à répondre leurs interrogations, et leur expliquer tout ce dont ils ont besoin de comprendre. Ils sont là pour les aider à traverser cette épreuve. Mieux seront les parents et mieux ils pourront s'occuper de d'eux-mêmes et de leur bébé. Il ne faut donc pas hésiter à le faire, même si c'est après cinq jours, deux semaines, un mois. Le principal est que les parents se sentent écoutés, qu'ils puissent exprimer leurs ressentis et leurs angoisses et de prendre soin de d'eux.

 

Enfin, dans l'entourage des parents, il sera possible de rencontrer des personnes relativisant la situation (durant et après l'hospitalisation). Il n'est pas toujours évident de comprendre de l’extérieur la gravité de la situation, la difficulté de la vivre, tout ce que cela génère.

Il est également possible d'être confronté à la solitude qu'impose la naissance d'un bébé prématuré. Il est  possible de ne pas se reconnaître  dans les discussions entre amis/membres de la famille, concernant la grossesse, l'accouchement, le séjour à la maternité, le retour à la maison, les soins à la maison, le développement du bébé... les parents qui vivent dans le prématurité peuvent se retrouver déphasés voire perdus. Peu de magazine et de reportages abordent malheureusement le sujet. Quelques livres cités plus bas pourront peut-être aiguiller. L'émission "La Maison Des Maternelles" aborde régulièrement le sujet régulièrement. /Pour_en_savoir_plus.E.htm

N'oublions pas le papa.

La papa et conjoint joue un rôle important durant cette épreuve. Il fait le lien entre la maman et le bébé lorsque ceux-ci sont séparés, il est au chevet de sa conjointe et du bébé, organise et gère les transferts si besoin, les démarches administratives... .Il est au première loge de cette naissance prématurée, mais pas toujours accompagné de soutien immédiat, le temps que ces proches s'organisent et soient auprès de lui.

 

Les papas ne doivent pas hésiter à demander ou accepter toute l'aide qu'ils peuvent avoir besoin. Accompagnement, trajets à l’hôpital, organisation de la maison et du suivi des soins pour accueillir sa compagne à la maison, accélérer les préparatifs de l'arrivée de bébé à la maison... Il doit pouvoir être auprès de sa compagne et de son bébé autant qu'il le souhaite, avec l'appui de ses proches.

 

Il ne doit pas oublier ses émotions, de s'écouter, de se préserver et de ne pas s'épuiser. Pédopsychologue, psychologue, assistante sociale, tous ces professionnels sont présents et à son écoute. Il peut également trouve cette écoute et bienveillance auprès de sa famille, des amis, des collègues. Chaque papa réagira différemment, en encaissant ou en parlant. Il est important de parler de ce qu'il ressent, pour vivre cette épreuve avec le recul nécessaire, et d'avancer petit à petit.

 

Tous les papas ne pourront pas arrêter de travailler le temps de l'hospitalisation du bébé. Une nouvelle loi leur permet néanmoins de bénéficier d'un mois supplémentaire auprès de son bébé. L'AJPP peut également être un moyen de rester auprès de son bébé hospitalisé.

/Pour_en_savoir_plus.E.htm 

 

Enfin, certains papas ne pourront pas être présents tous les jours, ou préféreront continuer de travailler pour des raisons qui leurs seront propres. Dans tous les cas, il n'y a pas à culpabiliser. Chacun gère cette épreuve comme il le peut. Nul n'est préparer à vivre cela, il n'y a pas de manière idéale de gérer l'hospitalisation du bébé.

Un peu de lecture pour vous aider
 

Liste non exhaustive.

 

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"Accompagner son enfant prématuré de 0 à 5 ans"

Par Sylvie Louis, 2007.

 

 

 

 

 

 

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"Féminin Maher"

Par Anne Mahler, 2019.

 

 

 

 

 

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"Toi mon bébé prématuré"

Par Alexandra Tressot-Le Dauphin, 2019.

 

 

 

 

 

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"Accompagner le développement de son enfant né prématurément"

Par Eric Roméo, 2007

 

 

 

 

 

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"Le développement de l'enfant prématuré"

Par Daniel Mellier, 2015

 


 

 

 

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"L'enfant né prématurément: Mieux le comprendre pour mieux le soutenir"

Par Nathalie Ratynski, 2013.

 

 

 

 

 

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"A l'écoute du bébé prématuré : Une vie aux portes de la vie"

Par Catherine Druon, 2010.

 

 

 

 

 

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"Le grand livre du bébé prématuré"

Par Sylvie Louis, 2010.

 

 

 

 

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"Né trop tôt"

Par Anne Pardou 2011.

 

 

 

 

 

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"Il n'est jamais trop tôt pour dire je t'aime"

Par Angella Portella, 2018.

 

 

 

 

 

 

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"Trop tôt "

Par Celia Chauffrey, 2018.

 

 

 

 

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"Ma petite soeur s'appelle Prématurée"

Par Sabine Panet, 2005.

 

 

 

 

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"Le premier hiver de Max - Une histoire sur la prématurité"

Par Sylvie Louis, 2008.